La justice monténégrine approuve l’extradition du Sud-Coréen Do Kwon, fondateur de la cryptomonnaie terra


Do Kwon, fondateur sud-coréen de la cryptomonnaie terra, amené à la cour de Podgorica, au Monténégro, le 24 mars 2023, le jour de son arrestation après plusieurs mois de fuite.

Laissant désormais au gouvernement le soin de décider s’il doit être remis aux Etats-Unis ou à la Corée du Sud, la justice du Montenegro a approuvé, vendredi 24 novembre, l’extradition de Do Kwon, fondateur sud-coréen de la cryptomonnaie terra. « Tous les prérequis légaux à l’extradition [du suspect] sont réunis », a déclaré dans un communiqué la Haute Cour de Podgorica.

Séoul et Washington réclament tous deux cet entrepreneur pour son rôle dans la fraude liée à l’effondrement de son entreprise, en 2022, qui a fait perdre quelque 40 milliards de dollars aux investisseurs.

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Arrêté en mai 2022 après plusieurs mois de fuite

Le fondateur de Terraform, Kwon Do-hyung de son vrai nom, était en fuite depuis des mois, après avoir quitté la Corée du Sud, puis Singapour, avant la faillite de sa société, en mai 2022. Il a été arrêté le 24 mars au Monténégro pour avoir utilisé un faux passeport.

Comme il est recherché par plusieurs pays, la Haute Cour de Podgorica a fait savoir que, selon la loi, le ministre de la justice monténégrine devrait décider lequel avait la priorité.

Le ministre de la justice, Andrej Milovic, a refusé de révéler vers quel pays Do Kwon serait expulsé, mais a qualifié l’extradition de « politique ». « Les Etats-Unis sont notre principal partenaire en matière de politique étrangère. Nous voulons signer un accord d’extradition bilatéral dès que possible afin de créer un cadre légal pour de futures extraditions », a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision TV Vijesti.

Depuis son arrestation au Montenegro, Do Kwon a été source de controverses sur la scène politique du pays. Pendant la campagne pour les élections législatives de juin, une polémique avait éclaté après que le premier ministre par intérim Dritan Abazovic et ses alliés avaient accusé le premier ministre actuel, Milojko Spajic, d’entretenir des liens avec lui.

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Le Monde avec AFP



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Catégorie article Politique

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